16 março, 2012

Pour les enfants belges de Lommel et d'Heverlee et leurs familles

 



JE T'AI QUITTEE, MAMAN

J'ai quitté pour toujours mon enveloppe charnelle
Je suis parti rejoindre ce bout de paradis
Certains ont allumé quelques bouts de chandelle
Et tentent de partager ta douleur infinie.

Je ne te verrai plus comme chaque matin,
Je ne serai plus là pour te prendre la main
Et tu n'entendras plus mes rires et mes pleurs
Je ne te verrai plus, ô maman de douceur.

Je ne construirai plus avec toi le chemin
Qui me faisait grandir, qui me donnait envie
Tu préparais pour moi de très beaux lendemains
Et tu m'accompagnais dans mes projets de vie.

Je te vois chaque nuit faire de longs cauchemars
Et toutes ces questions qui martèlent ton cerveau
Sans réponse, obsédantes, et pourquoi ce caveau
Pardon, maman, pardon, j'ai laché les amarres.

Tu ne seras jamais comme avant, non jamais
Tu survivras, peut-être, à ce coup asséné
Tu verras chaque instant tes entrailles saigner
Jusqu'à ton dernier souffle, tu seras foudroyée.

Vivre à travers rien d'autre qu'un souvenir hagard,
Vivre avec la douleur qui sans cesse te hante
Vivre sans ma présence, mais vivre encore un soir
Regarder une photo comme seul rempart
Et vivre au quotidien le deuil et la tourmente.

Raymond VALCKE, poète chocquois.
16 mars 2012

Sem comentários:

Enviar um comentário